Le cerveau est le pire ennemi de votre cœur

Je viens de relire le livre du docteur Jean-Pierre Houpe1, cardiologue de son état, dont j’avais déjà parlé lors d’un précédent article2 suite à une présentation sur YouTube que j’avais trouvé remarquable3  (je vous conseille d’ailleurs de la regarder si vous ne l’avez déjà fait, tellement je la trouve extraordinaire…)

Son livre est, à l’image de sa présentation, étonnant et détonnant !

Un cardiologue qui ne parle que très peu du cholestérol et pas du tout des statines, mais par contre affirme que « le pire ennemi de votre cœur, c’est votre cerveau » n’est quand même pas chose courante !

La première partie du livre est donc consacrée à expliquer le fonctionnement du cœur, mais surtout démontrer les mécanismes par lesquels vos états d’âmes peuvent fortement perturber le bon fonctionnement de celui-ci.

Une grande partie est consacrée au stress, élément utile et même indispensable à la vie. En effet, le stress est ce qui permet à l’être humain (ainsi qu’à tous les autres êtres vivants) de s’adapter et de survivre. Il faut savoir qu’un niveau de stress égale à zéro signifie que… l’on est mort ! Eh oui, le stress est l’élément indispensable qui permet de s’adapter à toute nouvelle situation ou circonstance de la vie. Par contre, il peut aussi être préjudiciable à la santé cardiaque.

Dans la phase d’alarme (danger, situation moralement difficile, évènement traumatique, etc), la dépense énergétique est très importante ; mais une fois celle-ci terminée, l’énergie peut se reconstituer.
Si la situation se prolonge, le corps entre en phase de résistance dans laquelle l’organisme limite au maximum les dépenses énergétiques pour se consacrer à l’essentiel. Ceci provoque une baisse des fonctions qui peuvent être consommatrices d’énergies sans être totalement indispensable à la survie.
La phase d’épuisement correspond à la faillite compète de l’organisme qui ne peut plus fonctionner et doit changer de « niveau de vie ». La dépression est, par exemple, une conséquence logique de cet état d’épuisement : le corps ne pouvant plus combattre, le cerveau choisit un mode de vie adaptatif « au ralenti » afin de privilégier la survie.

Le rythme de vie actuelle génère, hélas, des niveaux de stress répétitifs qui font que le corps n’arrive plus à récupérer. Celui-ci réagit de différente manière selon les individus (agressivité, dépression, burn-out, etc.), situations qui sont hélas dommageables pour le fonctionnement du cœur.
L’accumulation de stress est reconnue comme une cause majeure de maladies coronaires, celui-ci multipliant le risque par 2,6 et pesant pour plus de 30 % dans le risque global d’infarctus.
Dommage que ces faits soient totalement occultés par le MEDEF, les milliardaires qui exploitent les gens qui ne sont rien (pour reprendre une expression méprisante d’un président qui se prend, entre autres narcissismes, pour Jupiter…), les labos qui ne pensent qu’en termes de profits, ainsi que tous les psychopathes qui nous gouvernent et qui veulent faire travailler les gens plus longtemps et dans des conditions de plus en plus déplorables, pour ne pas dire exécrables…

La deuxième partie du livre est consacrée comment se prendre en charge pour que le cerveau devienne le meilleur allié de votre cœur.

Il y a bien évidemment l’activité physique, source évidente de bien-être ainsi que, bien sûr, une vie sociale active ; mais aussi d’autres méthodes comme la relaxation, la méditation, la sophrologie.

La respiration étant la base de toutes ces pratiques, il y parle bien entendu de la cohérence cardiaque, méthode que je pratique personnellement et régulièrement. Celle-ci ne demande pas d’apprentissage particulier, peut se pratiquer n’importe où et ne vous prendra que peu de temps. C’est une méthode de respiration basée sur la règle des « 365 » : 3 fois par jour, 6 respirations par minutes pendant 5 minutes. Si vous désirez en savoir plus, je vous recommande fortement ce podcast4 qui vous explique en détail pourquoi la cohérence cardiaque est efficace et comment la pratiquer. Si vous souhaitez une application sur smartphone pour vous guider, je vous recommande l’application « Respirelax+ » fournie gracieusement par les thermes d’Allevard et disponible sur App Store et Google Play. C’est la meilleure de toutes celles que j’ai testées ; elle est simple, paramétrable et sans publicités.

Après, si ces méthodes ne suffisent pas, d’autres possibilités existent : traitement à base de plantes ou de médicaments, thérapies cognitives et comportementales, hypnothérapie ou encore l’EMDR (Eye Movement Desensitization and Reprocessing) qui a fait ses preuves notamment auprès des militaires atteints de syndromes post-traumatiques. Ces alternatives demandant bien évidemment d’être accompagnées par un médecin ou un thérapeute.

J’ai eu l’occasion d’en parler récemment lors d’une visite de routine chez mon cardiologue, celui-ci est entièrement d’accord avec ce qu’énonce le docteur Houpe dans son livre et m’a même confié qu’il déplorait que le « psychocardiologie » ne soit pas plus reconnue et encouragée.

Mais pour cela, il faudrait que l’humain soit placé avant les profits…

Ce livre est tellement atypique qu’il mérite donc de figurer en bonne place dans la bibliothèque de toute personne préoccupée (ou concernée…) par ce sujet.

Une petite anecdote pour terminer :

L’union d’un ovule et d’un spermatozoïde forme au départ une cellule unique, le cerveau et le cœur n’étant qu’une partie de cette seule cellule.
À partir du dix-septième jour de développement embryonnaire, les cellules s’organisent pour former un tube qui deviendra le cœur.
Tout à coup, au vingt-deuxième jour de vie, le premier battement cardiaque se produit.
Malgré les progrès de la science et de la médecine, personne ne peut expliquer pourquoi et comment survient ce premier battement…

 

3 réflexions au sujet de “Le cerveau est le pire ennemi de votre cœur”

  1. Je ne vois pas ce qui vous choque. Comme mon commentaire était assez centré sur le café, peut-être avez-vous cru que je disais que le café était le seul responsable du cholestérol et du diabète. Ce qui serait effectivement ridicule.

    Ce n’est pas ce que je dis. Mon idée est que le cholestérol et le diabète viennent du fait que les cellules sont trop remplies d’eau et n’acceptent plus de nouveaux nutriments, qui de ce fait restent dans le sang, d’où une augmentation du taux sanguin de cholestérol et de sucre.

    Et, en tout cas pour le diabète, cette idée n’a rien d’extraordinaire. C’est plus ou moins ce que dit la médecine officielle. Pour elle, en tout cas au début, il y a une résistance des cellules à l’insuline. Et l’insuline est ce qui permet au sucre d’entrer dans les cellules. Donc, le sucre reste dans le sang. Sauf que là, je dédouane en partie l’insuline et je donne la raison initiale au problème. C’est ce qui change tout par rapport à la théorie officielle.

    Et bien sûr, il n’y a pas que le café qui entraine ce genre de problème, il y a de nombreuses autres substances (conservateurs dans la nourriture, le sucre, la bière, certains thés, la cortisone et d’autres anti-inflammatoires, etc..). La situation d’obésité conduit à ça aussi. Le stress peut le faire. Bref, il y a de nombreuses causes. Mais il me semblait utile de mettre l’accent sur le café, vu son utilisation très répandue et l’impression qu’ont les gens que c’est un produit innocent.

    Et le diabète est souvent associé au cholestérol. C’est ce qu’on peut voir sur heart.org :

    « Le diabète a tendance à faire baisser le taux de « bon » cholestérol et à augmenter celui des triglycérides et du « mauvais » cholestérol, ce qui accroît le risque de maladie cardiaque et d’accident vasculaire cérébral. Cette affection est appelée dyslipidémie diabétique. »

    Donc, le fait de dire que le cholestérol et le diabète ont une cause commune n’est pas déconnant du tout.

    De toute façon, il n’y a pas 36 raisons possibles au cholestérol :

    1) soit le foie produit trop de cholestérol. Mais, on ne voit pas pourquoi il le ferait. Et même s’il le faisait, ça n’expliquerait généralement pas toute la hausse.
    2) soit le cholestérol s’accumulerait dans le sang pour une raison magique
    3) soit le cholestérol reste dans le sang parce qu’il ne peut pas entrer dans les cellules (et les tissus en général).

    Il semble tomber sous le sens que c’est la 3e raison la bonne pour l’essentiel. Et c’est valable aussi pour le diabète. Sauf que là, l’insuline vient ajouter un paramètre supplémentaire.

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  2. Je ne suis pas vraiment convaincu par l’aspect psychologique. C’est possible dans certains cas extrêmes. Mais, dans le tertiaire, les gens ne sont pas en état de stress permanent. Dans l’agriculture non plus. Il y a du stress, mais pas si énorme. Je pense que ce sont plutôt les substances ingérées dans le cadre du travail qui provoquent le problème, essentiellement le café. J’ai écrit un article sur le sujet récemment. Le café a l’air d’une boisson innocente. Mais elle ne l’est pas du tout.

    Beaucoup de gens qui travaillent consomment pas mal de café : celui du petit-déjeuner, celui de 11h, celui du déjeuner. Et éventuellement un autre dans l’après-midi. Ceci pour être performant, pour lutter contre les coups de barre.

    Seulement, le café entraine une rétention d’eau. Du coup, ça fait que ce que j’appelle le cycle accumulation/vidange des cellules est bloqué en position « accumulation ». Les cellules sont tout le temps gonflées et l’eau et les nutriments ne sont pas remplacés. Les nutriments apportés par l’alimentation ou le foie (cholestérol) restent alors dans le sang, dont le cholestérol et le sucre. C’est ce qui explique le cholestérol et le diabète de type 2. Et bien sûr, la personne grossit, ce qui fait que le cœur grossit lui-aussi. Le café entraine aussi une hausse de la tension sanguine. Bref, de nombreux éléments qui vont conduire les médecins à considérer que la personne a un risque cardiovasculaire.

    Le café ne poserait pas de problème s’il était consommé occasionnellement. Mais dans le cadre du travail, beaucoup en consomment 2 ou 3 fois dans la journée. Et là, ça pose un gros problème.

    Le café entraine du stress (plus que le travail), et du coup, les gens essayent de l’évacuer en buvant de l’alcool. Seulement, si l’alcool diminue le stress et la tension sanguine, ceux-ci augmentent au-delà de la normale lors du sevrage, qui arrive après seulement 24h. Et ça va durer 2 ou 3 jours. Donc, la personne qui prend de l’alcool pendant le week-end pour se déstresser va prendre du poids et subir une hausse de la tension pendant le début de semaine.

    Et dans les éléments qui entrainent de la rétention d’eau et du stress, il y aussi la malbouffe et ses « conservateurs ».

    https://www.repenser-la-medecine.com/quotidien/le-cafe-un-probleme-de-sante-mondial/
    https://www.repenser-la-medecine.com/quotidien/les-causes-du-cholesterol-et-du-diabete-de-type-ii/

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