Trial Esposito

Titre officiel :

Effect of a Mediterranean-Style Diet on Endothelial Dysfunction and Markers of Vascular Inflammation in the Metabolic Syndrome

Date de publication :

22 septembre 2004

Durée :

2,6 ans

Sponsor :

  • aucuns

Participants :

Essai randomisé en simple aveugle menée de juin 2001 à janvier 2004 dans un hôpital universitaire en Italie chez 180 patients (99 hommes et 81 femmes) atteints du syndrome métabolique, telle que définie par le Adult Treatment Panel III.

Interventions :

Les patients du groupe expérimental (n = 90) ont reçu l’ordre de suivre un régime méditerranéen et ont reçu des conseils détaillés sur la façon d’augmenter la consommation quotidienne de graines entières, fruits, légumes, noix et huile d’olive ; les patients du groupe témoin (n = 90) suivi d’une diète prudente (hydrates de carbone, 50-60 %, protéines, 15 % à 20 %; matières grasses totales, < 30 %).

Sources :

JAMA Network – Effect of a Mediterranean-Style Diet on Endothelial Dysfunction and Markers of Vascular Inflammation in the Metabolic Syndrome

Quelques réflexions concernant cette étude clinique :

Le but de cette étude était d’évaluer l’effet d’une alimentation méditerranéenne sur la fonction endothéliale et inflammation vasculaire chez les patients atteints du syndrome métabolique. Le syndrome métabolique étant constitué de multiples facteurs qui augmentent le risque de maladies cardiovasculaires et le diabète de type 2. Son identification clinique repose sur les mesures de l’obésité abdominale, de la dyslipidémie athérogène, d’une tension artérielle élevée et d’une intolérance au glucose.
Groupe expérimental : La composition recommandée du régime alimentaire était la suivante : hydrates de carbone, 50 à 60 % ; protéines, 15 % à 20 % ; matières grasses totales, à moins de 30 % ; acides gras saturés, à moins de 10 % et la consommation de cholestérol de moins de 300 mg par jour. De plus, les patients ont été informés qu’ils devaient consommer au moins 250 à 300 g de fruits, de 125 à 150 g de légumes et de 25 à 50 g de noix par jour ; en outre, ils ont été également encouragés à consommer tous les jours 400 g de grains entiers (légumineuses, riz, maïs et blé) et à augmenter leur consommation d’huile d’olive.
Groupe témoins : Les patients ont reçu de l’information orale et écrite générale sur des choix alimentaires sains au départ et lors des visites ultérieures mais n’offrait aucun programme individualisé spécifique. Cependant, la recommandation générale pour la composition des macronutriments de la diète était semblable à celle du groupe de l’intervention (hydrates de carbone, 50-60 % protéines, 15 % à 20 %; et lipides, < 30 %).
Programmes communs aux 2 groupes : Les patients des deux groupes ont eut des réunions bimensuelles avec le personnel de l’étude au cours de ces 2 ans. Tous les patients des deux groupes ont également reçu des conseils sur l’augmentation de leur niveau d’activité physique, surtout en marchant pendant au moins 30 minutes par jour, mais aussi de nager ou jouer à des jeux de balle aérobie (par exemple, football).

Résultats de cette étude clinique :

Les données de base ne montrent aucune différence importante dans l’apport nutritionnel entre les 2 groupes. Après 2 ans, les patients suivant le régime expérimental ont consommé un plus grand pourcentage de calories à base de glucides complexes et d’acides gras polyinsaturés et mono-insaturés; ils avaient un plus grand apport de fibre, un plus faible ratio acides gras d’oméga-6 versus oméga-3, un niveau énergétique de graisses saturées et de cholestérol plus faible que le groupe témoins. La consommation totale de fruits et légumes, les apports de grains entiers et la consommation de l’huile d’olive ont été également significativement plus élevés dans le groupe expérimental. Le niveau d’activité physique a augmenté dans les deux groupes
Après 2 ans, les patients du groupe expérimental ont eu une diminution significative du poids corporel, d’indice de masse corporelle, de tour de taille, de Score de HOMA, de pression artérielle; les niveaux de glucose, d’insuline, de cholestérol total et triglycérides ont également diminués. Il a été relevé une augmentation significative des niveaux de cholestérol HDL, qui étaient supérieures à celles enregistrées dans le groupe témoin. Il y n’avait aucun différence en fonction du sexe. Les concentrations sériques d’IL-6, IL-7, IL-18, et hs-CRP ont été significativement réduite chez les patients du groupe expérimental par rapport à ceux du groupe témoin. La fonction endothéliale s’est trouvée améliorée dans le groupe expérimental, mais est resté stable dans le groupe témoin. Il y avait une relation inverse entre les changements dans la partition de la fonction endothéliale et des changements dans les niveaux de hs-CRP et des scores HOMA.
Après 2 ans de suivi, 60 participants dans le groupe expérimental avaient connu des réductions du nombre de composantes du syndrome métabolique, alors que seulement 40 patients pourraient encore être classés comme ayant le syndrome métabolique. C’était significativement différent du groupe témoins, dans lequel 78 patients étaient toujours classées comme ayant le syndrome métabolique. Les données non corrigées des variations du poids corporel ont montré une réduction plus importante du nombre de composantes du syndrome métabolique, telle qu’après 2 ans de suivi, 30 patients dans le groupe expérimental et 73 patients du groupe témoin ont été classés comme ayant le syndrome métabolique.

En conclusion :

Je vais donc me permettre de citer la conclusion officielle : Les résultats de cette étude représentent la première manifestation, à notre connaissance, qu’une alimentation méditerranéenne riche en grains entiers, fruits, légumes, légumineuses, noix et l’huile d’olive peut être efficace pour réduire les deux la prévalence du syndrome métabolique et son risque cardiovasculaire associé. Un des mécanismes responsables de l’effet cardioprotecteur d’un tel régime peut être par le biais de la réduction de l’état inflammatoire chronique de faible intensité associée au syndrome métabolique. Bien que la réduction de poids demeure une pierre angulaire du traitement du syndrome métabolique, dans une perspective de santé publique, l’adoption d’un régime alimentaire semblable à celui-ci peut fournir des bénéfices ultérieurs sur le risque cardiovasculaire, en particulier chez les patients qui ne perdent pas de poids.
Rien à ajouter, tout est dit…


 Dernière modification : 2017-11-21