Depuis le 26 février, les débats sur la réforme de l’audiovisuel ont démarré au sein de la Commission des affaires culturelles de l’Assemblée nationale. Et il n’est toujours pas prévu d’interdire toute publicité pour ce que ces gens appellent pudiquement des produits « trop gras, trop sucré, trop salés ». Il est juste prévu de conclure un code de bonne conduite vis-à-vis de ces pourvoyeurs de malbouffe1. Vu l’énergie que ces industriels avaient développé afin de torpiller le Nutriscore2, je ne doute pas un instant que ces derniers vont tout faire pour reléguer aux oubliettes ce code de bonne conduite qui risquerait de perturber leur juteux business…
Alors que toute publicité pour l’alcool et le tabac sont interdites, il est aberrant de constater que celles pour les produits favorisant l’obésité ne le sont toujours pas, alors que le coût des maladies liées à l’obésité et au surpoids est comparable à celui de l’alcool et du tabac3.
- Assemblée nationale : PROJET DE LOI relatif à la communication audiovisuelle et à la souveraineté culturelle à l’ère numérique (voir chapitre 54)
1 Foodwatch : Pub pour la malbouffe ciblant les enfants : la réforme de l’audiovisuel est l’occasion à ne pas rater pour enrayer l’obésité et le surpoids des enfants en France
2 Figaro Santé : Il y a eu «des pressions très fortes des lobbys» contre le Nutri-Score
3 Reporterre : Le gouvernement refuse d’interdire la pub pour la malbouffe ciblant les enfants