Il ne passe pas une semaine sans que l’on ait droit à un article dithyrambique sur le Beyfortus, nouveau traitement contre la bronchiolite du nourrisson (voir là, là, là et là [liste non exhaustive…]).
Je vous renvoie à deux articles parus sur l’excellent blog « DE LA MEDECINE GENERALE, seulement de la médecine générale » qui résume très bien les faits1 et 2.
Ce traitement (attention, ce n’est pas un vaccin mais un anticorps monoclonal injectable. Vous saisissez la différence ?) cumule toutes les tares : études cliniques bidonnées, résultats émis en pourcentages relatifs (et donc délirants…), compromission (pour ne pas dire corruption…) à tous les étages, HAS qui en accorde l’AMM avec un SMR faible et un ASMR à IV (mineur).
Pour l’instant le tarif de mise en vente n’est pas connu, mais au vu du prix de son prédécesseur (405 et 670 € l’injection selon le dosage !), je ne doute pas un instant que celui-ci va bénéficier d’un prix de vente largement supérieur.
Et donc on va traiter un nombre pharamineux de nourrissons et de femmes enceintes (voire les personnes âgées…) avec un traitement de merde, au prix délirant, à l’efficacité douteuse et aux effets secondaires inconnus, pour une maladie dont 99 % des bébés s’en sortent naturellement et seulement 0,3 % d’entre eux ont besoin d’être hospitalisés3.
Ah oui, il ne faudrait pas que les actionnaires de Sanofi soit déçus…
1 DE LA MEDECINE GENERALE, seulement de la médecine générale : Remboursement du Beyfortus (nirsevimab) dans la bronchiolite aiguë du nourrisson due au Virus respiratoire Syncitial : le naufrage de la Haute Autorité de Santé.
2 DE LA MEDECINE GENERALE, seulement de la médecine générale : BeyfortusⓇ/Nirsevimab : nouvel épisode de la toute-puissance du complexe santéo-industriel français.
3 Wikipedia : Bronchiolite