«The National Institute for Health and Care Excellence (NICE)» a annoncée dans un communiqué du 18/11 qu’elle ne recommande pas l’inhibiteur de PCSK9 évolocumab (Repatha, Amgen) au Royaume-Uni pour les patients atteints d’hypercholestérolémie primaire et de dyslipidémie mixte. Les preuves de son efficacité n’étant pas suffisantes !
Meindert Boysen, directrice des programmes de NICE, a déclaré :
Le Comité a conclu que, bien que l’évolocumab soit efficace pour réduire les niveaux de cholestérol LDL chez les personnes présentant une hypercholestérolémie primaire, il n’y a pas eu d’essais cliniques pour mesurer les effets directs de l’évolocumab sur les événements cardiovasculaires. Il a aussi estimé que la question de savoir si la réduction du cholestérol LDL avec l’évolocumab permettrait de réduire l’angine de poitrine, les crises cardiaques et accidents vasculaires cérébraux reste sans réponse.
Le Comité a également considéré que les analyses présentées par la société avaient plusieurs limitations qui appelaient à mettre en doute la fiabilité des résultats coût-efficacité. Le Comité se dit surtout préoccupé que la société ait estimé les risques de maladies cardiovasculaires en utilisant les équations de risque de Framingham, qui surestiment le risque de maladies cardiovasculaires dans la population du Royaume-Uni, à la place de l’outil d’évaluation QRISK2 recommandé par NICE et validé par le Royaume-Uni. Le Comité est également préoccupé que la société ait utilisé un facteur exagérément élevé et peu réaliste pour ajuster le risque de maladie cardiovasculaire chez les personnes présentant une hypercholestérolémie familiale hétérozygote.
Le Comité a conclu que le degré d’incertitude dans la preuve coût-efficacité était trop élevé pour qu’il soit en mesure de faire des recommandations bien fondées au sujet de l’évolocumab.
Il reste heureusement des personnes douées de raison…