La confirmation vient de tomber : Servier bénéficiera bien d’une subvention de la part de l’État pour l’aider à fabriquer davantage de molécules « d’intérêt thérapeutique majeur »1. Il faut savoir que les deux molécules concernées sont plus que sujettes à caution. En effet, concernant le Triplixam, la HAS a déclarée2 : Le service médical rendu par TRIPLIXAM est insuffisant pour justifier sa prise en charge par la solidarité nationale dans l’indication traitement de l’hypertension artérielle essentielle, en substitution, chez les patients déjà contrôlés avec l’association à dose fixe périndopril/indapamide et l’amlodipine, pris simultanément aux mêmes posologies
. Quant au Vastarel, la sentence est pire3 : Avis défavorable au maintien du remboursement, compte tenu d’une quantité d’effet mal établie et d’effets indésirables graves
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Suite à un article paru initialement sur le Canard Enchaîné, l’état s’était d’abord rétracté, avant de faire marche arrière et de finalement accorder 800 000 euros de subventions aux laboratoires Servier.
Ah, il est beau le fameux « quoi qu’il en coûte »…
En outre, si l’on fabrique ces produits, c’est bien pour les vendre. J’imagine donc qu’ils se trouvent des médecins suffisamment corrompus pour les prescrire.
La seule consolation étant que la HAS n’ayant pas autorisé leur remboursement, il y a au moins une (très légère amorce de…) justice !
Correction du 26/03/2022 : Finalement le gouvernement rétropédale et décide d’annuler la subvention à Servier4. A-t-il finalement pris conscience de l’indécence de cette proposition ou est-ce dû à l’approche des élections ?
bon ben subvention abandonnée ,,,, merci le canard ,,, coin coin irène frachon et autres
Je suis sans voix concernant ce business de la Santé, de notre Santé et ses influenceurs sûrement bien placés auprès de.
La collusion entre les divers gouvernements et les gros industriels ou financiers n’est pas nouvelle. Mais là, tout comme la légion d’honneur à Servier, ça frise l’indécence…
FranceTVInfo.fr : « Pourtant, certains des médicaments produits dans l’usine de Gidy (Loiret) sont jugés inutiles voire dangereux par les autorités de santé, comme l’a révélé cette semaine le Canard Enchaîné. L’un des médicaments fabriqués sur le site, le Triplixam, un diurétique, n’est pas remboursé par la Sécurité sociale, car la Haute autorité de Santé (HAS) l’a jugé inutile. Même chose pour le Vastarel, contre les vertiges et acouphènes. »Alors là, c’est le ponpon », lance le docteur Irène Frachon qui a révélé le scandale sanitaire du Mediator. « La Haute Autorité de Santé a déremboursé ce médicament en 2011 en jugeant qu’il n’avait jamais fait la preuve de son inefficacité et que par contre on était certain qu’il était dangereux. » Donc, pour Irène Frachon, considérer que Servier va fabriquer des « molécules d’intérêt thérapeutique majeur, c’est un mensonge, c’est hallucinant cette histoire ». « C’est un scandale qui me fait trembler de rage et surtout, qui est une insulte aux victimes du Médiator. Ce serait risible si ce n’était pas simplement inquiétant. Et si ça témoignait pas d’une indifférence cynique totale aux enjeux de santé publique », a-t-elle réagi. »