Je viens de lire une étude des plus instructives. En effet celle-ci a étudié si le remplacement des graisses saturées par une huile végétale riche en acide linoléique réduisait les maladies coronariennes et les décès en abaissant les taux de cholestérol1.
Pour ce faire, les auteurs se sont penchée sur l’expérience coronarienne du Minnesota (MCE), un essai contrôlé randomisé mené en 1968-73, le plus grand essai alimentaire (n = 9570) et peut-être le plus rigoureux portant sur la réduction du cholestérol grâce au remplacement des graisses saturées par de l’huile végétale riche en acide linoléique. Le MCE est le seul essai contrôlé randomisé de ce type à compléter l’évaluation post-mortem du grade d’athérosclérose coronarienne, aortique et cérébrovasculaire et de l’état de l’infarctus et le seul à tester les effets cliniques de l’augmentation de l’acide linoléique dans de grands sous-groupes prédéfinis de femmes et d’adultes plus âgés.
Malgré l’importance potentielle de cet essai, les analyses critiques pré-spécifiées par les enquêteurs originaux du MCE n’ont pas été publiées auparavant ni considérées comme faisant partie de la base de preuves.
Les chercheurs ont donc récupéré des données MCE brutes, y compris des enregistrements inédits des taux de cholestérol, des rapports d’autopsie ainsi qu’une vaste collection de documents d’étude non publiées.
Je ne m’attarderai pas sur le déroulé de l’étude (disponible via le lien en bas de l’article) pour sauter directement à la conclusion :
Le groupe d’intervention (alimentation riche en acide linoléique) a présenté une réduction significative du cholestérol sérique par rapport aux témoins (changement moyen par rapport au départ – 13,8 %). Les graphiques de Kaplan Meier n’ont montré aucun avantage en termes de mortalité pour le groupe d’intervention dans la cohorte randomisée complète ou pour tout sous-groupe prédéfini. Il y avait un risque de décès de 22 % plus élevé pour chaque réduction de 30 mg/dL (0,78 mmol/L) du cholestérol sérique dans les modèles de régression de Cox ajustés aux covariables (risque relatif 1,22, intervalle de confiance à 95 % 1,14 à 1,32 ; P < 0,001). Il n’y avait aucune preuve de bénéfice dans le groupe d’intervention pour l’athérosclérose coronarienne ou les infarctus du myocarde. L’examen systématique a identifié cinq essais contrôlés randomisés à inclure (n = 10 808). Dans les méta-analyses, ces interventions de réduction du cholestérol n’ont montré aucune preuve de bénéfice sur la mortalité par maladie coronarienne (1,13, 0,83 à 1,54) ou sur la mortalité toutes causes confondues (1,07, 0,90 à 1,27).
Ce n’est pas la première étude qui démontre que faire baisser le cholestérol à tout prix non seulement ne réduit pas la mortalité cardiovasculaire, mais aussi que l’on vit mieux, plus longtemps et en meilleure santé avec un taux de cholestérol un peu élevé2.
Nous avions déjà eu confirmation de ce genre d’enfumage suite à la publication de documents qui prouvaient que dans les années 60, les industries du sucre avaient rémunéré des scientifiques de Harvard pour publier plusieurs études falsifiées démontrant l’innocuité des sucres et, a contrario, la nocivité des graisses saturées3.
Mais il est vrai aussi qu’avec les industries pharmaceutiques qui font la pluie et le beau temps dans le milieu des prescriptions médicales et qui ne sont surtout pas prête à faire l’impasse sur un marché estimé à 40 milliards de dollars (2013), il n’y a aucune raison pour que ça change.
À moins que les patients ne refusent les statines en masse ?
Mais à voir la fréquentation de mon site par rapport à certains sites spécialisés qui ne sont que des vitrines des labos pharmaceutiques, je me dois, hélas, de faire l’amère constatation que ce n’est pas demain la veille…
1 BMJ : Use of dietary linoleic acid for secondary prevention of coronary heart disease and death: evaluation of recovered data from the Sydney Diet Heart Study and updated meta-analysis
2 Maladies cardiovasculaires, cholestérol et statines : 1001 raisons de ne pas faire baisser son cholestérol à l’aide de médicaments hypocholestérolémiants
3 Maladies cardiovasculaires, cholestérol et statines : Dans les années 1960, l’industrie du sucre à payé des scientifiques chargés de minimiser le lien entre le sucre et les maladies cardiovasculaires
Bonjour à tous,
Je tenais à vous faire part de mon expérience et ressenti par rapport à cette problématique des statines.
Je suis belge, 69 ans, 1m83 90kg. Ancien cadre retraité à présent, fumeur de 20 à 55 ans, antécédents infarctus chez mon père et oncle, plutôt de nature stressée et jouissant d’une excellente santé.
Ayant été actif dans les labos médicaux j’avais pour habitude de réaliser un bilan complet sanguin une fois par an. Tout était normal.
Vers 55 ans pratiquant un peu de sort en salle et jogging je me suis dit qu’il serait peut-être bon de passer chez le cardiologue qui me fait passer une coronoscan qui met en évidence un score calcique relativement élevé et une HTA légère à 15. Pour en avoir le coeur net je passe une coronographie qui révèle un rétrécissement de certaines coronaires et qui aboutit à la pose de 3 stents. Aucun symptôme ni avant, ni après. Le cardiogue veut me prescrire des statines pour faire baisser mon LDL mais je refuse. J’accepte juste aspirine et clopidogrel ainsi qu’un hypertenseur.
Visite chez le cardiologue (chef d’unité ici en Belgique) pour une visite postintervention qui m’engueule suite à mon refus de prendre des statines. Je lui explique que j’ai toujours jouit d’une excellente santé en évitant toute prise de médocs et que je souhaite éviter autant que possible la prise de médocs. J’avais lu par le passé que les statines avaient des effets secondaires. Il me dit : « vous allez mourir » « les antitsatines sont des loufoques qui racontent n’importe quoi » etc…il était vraiment furieux. Il me donne malgré tout une boite de Simvastatin qui j’essaie « pour voir »après quelques semaines. Je remarque très rapidement que mes performances à la salle de sports régressent. Ma puissance développée chute de 10 à 20% et je le signale au doc qui ne m’écoute pas. Après qqs mois le cardiologue me fait essayer du Nilemdo (acide bempédoîque) et je ne remarque aucun effet secondaire. Mon cholesterol LDL baisse de 30% et je continue de prendre ce medoc durant 6 mois mais à contrecoeur. Je remarque de légères douleurs au niveau du foie (probablement la vésicule) je le signale et le cardio me dit que si je veux je peux passer une echographie pour confirmer que la vésicule est sensible. Il veut encore faire baisser le LDL encore plus bas et me dit d’essayer l’Ezitimibe en plus. Je ne suis pas convaincu mais je me dis que je dois me faire ma propre opinion. Après quelques jours le suis obligé d’arrêter de faire de la musculation suite à des douleurs intenses au niveau des lombaires. Je me dis que j’ai dû un peu trop forcé mais les douleurs ne disaraissent pas et me handicapent même pour faire du jardinage! Je mords sur ma chique comme on dit mais après quelques semaines je décide d’arrêter Acide bempedoique et ezitimibe et après qqs semaines mes douleurs disparaissent petit à petit. Plus de douleur à la vésicule et surtout un meilleur moral. Je n’avais pas remarqué en effet que j’étais un peu déprimé avec des épisodes de tristesse et de mélancolie.
J’ai la certitude, basée sur ma propre expérience, que ces produits ont des effets secondaires importants et je suis persuadé en plus que faire baisser le cholestérol ne sert à rien. D’ailleurs je ne ferai plus doser le choesterol dorénavant.
Cette fois je suis sûr et plus personne ne me fera changer d’avis. Je vais travailler sur les vrais facteurs de risque à savoir l’alimentation, le sport et le stress. Je le faisais déjà auparavant mais je vais encore intensifier tout cela en veillant à mettre encore plus en pratique la diète méditerranéenne.
Je vois mon cardio en septembre et j’imagine déjà sa tête quandj e vais lui annoncé que j’ai tout mis à la poubelle. S’il fait trop son cirque je lui dirai que je ne passerai plus chez lui point à la ligne.
En résumé :j’ai voulu expirimenter plusieurs medicaments ant-cholesterol et je peux confirmer que ce qui est décrit ici et ailleurs est tout à fait exact. Evitez ces produits qui vous empoissonnent et agissez sur tous les autres facteurs : alimentation, activité physique et mode de vie. Les medocs n’amméliorent rien du tout au niveau espérance de vie et accidents cardiovasculaires.
Cordialement
Marc R.
Liège Belgique
Merci pour ce retour d’expérience édifiant avec les statines ainsi que d’autres produits faisant baisser le cholestérol. Au vu de toutes les études que j’ai pu effectuer depuis le début de ce site, je confirme qu’arrêter ces produits dangereux et travailler sur l’amélioration de l’hygiène de vis est la meilleure décision à prendre.
Portez-vous bien.
Je viens de relire mon commentaire truffé de fautes de frappe et qqs une relative à l’ortographe. Je ne me relis jamais avant de poster…sorry
Je reviens régulièrement visiter votre site et n’arrive pas à me convaincre à 100% d’où se trouve la vérité : statines ou pas ? Théorie du complot ou pas ? Est-on vraiment capable d’établir un lien de cause à effet sur la mortalité à plus de 10 ans ?
Pour ma part, arrêt des statines, première inoculation récente au Repatha. Sport et réduction des graisses animales. Travail toujours source de stress, peut-être à l’origine de mon arthérosclérose qui m’a valu un stent à l’IVA l’année dernière.
En tout cas, un très grand merci pour ce site qui est précieux.
Où se trouve la vérité ?
Si vous posez la question aux labos pharmaceutiques, ils vous répondront invariablement qu’elle se trouve de leur côté, vu que leur business est en jeu… Mais leur vérité n’est pas toujours flagrante, surtout lorsque l’on constate leurs nombreux procès pour mise en danger de la vie d’autrui, malversations et enfumages divers. Les labos n’œuvrent que pour notre bien ? Allez en parler aux familles des victimes du Viox, du médiator, de la dépakine, etc.
Ensuite il n’y a pas qu’une seule étude qui dénonce les méfait des statines et de la théorie du cholestérol à faire impérativement baisser, celles-ci sont nombreuses et indépendantes des labos. Et lorsque qu’une centaine d’études dénoncent la même chose, il y a certainement une raison.
Quant aux inhibiteurs de PCSK9, certes ils font fortement baisser le cholestérol, mais aucune étude n’a pu leur trouver une quelconque efficacité à réduire les maladies cardiovasculaires ! Par contre vu le prix de la dose, leur seul mérite est de faire la fortune des labos et de leurs actionnaires…
Nous vous lisons, et nous sentons moins seules. Bien cordialement, Véronique
🙂
Merci infiniment de lire , comprendre et traduire ces études (en anglais je suppose) pour que nous en profitions !
Étant concerné, je fais ces recherches tout d’abord pour moi, mais je suis persuadé que la connaissance doit être partagée (surtout lorsqu’il s’agit de la santé), d’où ce site…
Merci pour cette publication.
Je ne peux que vous encourager à poursuivre ce travail
Cordialement,
Un petit encouragement de temps en temps, ça fait plaisir…
Merci !