Primum non nocere, une belle imposture ?

C’est ce que l’on est en droit de penser a vu de cette nouvelle affaire qui éclabousse une fois de plus le monde de la santé1.

Les fluoroquinolones sont des antibiotiques normalement utilisés pour traiter des infections bactériennes graves pouvant engager le pronostic vital. Leur usage est censé être limité à des cas rares et particulièrement sévères, notamment en raison des effets secondaires car ils peuvent être à l’origine d’effets indésirables, irréversibles voire mortels.

Malgré ces effets secondaires graves, de nombreux médecins ont prescrit les fluoroquinolones pour le traitement de nombreuses maladies bénignes, comme des otites, des sinusites ou des infections urinaires sans complications. Une estimation porte sur six millions de prescriptions injustifiées effectuées depuis quatre ans.

En 2018, l’EMA s’était déjà inquiété des effets secondaires de ce produit et en a même conclu que l’autorisation de mise sur le marché de cette classe de médicaments devait être suspendue2 et que plus des deux tiers des prescriptions en France étaient faites pour des indications non-prévues par les recommandations. D’ailleurs, même la presse grand publique était au courant puisque le magazine « Que Choisir » s’en était déjà fait l’écho3.

Notre ANSM, toujours à la pointe du progrès, à attendue fin 2022 pour décréter qu’il fallait restreindre leurs indications thérapeutiques et actualiser leur profil de sécurité d’emploi4.

Ce qui n’a apparemment pas empêché de nombreux médecins de les prescrire abusivement. Il semblerait que l’affaire du Médiator, que de nombreux médecins avaient prescrit abusivement hors de toute AMM, n’ait pas laissé de traces impérissables !

Mais, pas d’inquiétude, le ministère de la santé à assuré que d’autres actions sont en cours d’élaboration, notamment l’envoi dans les prochaines semaines d’un mailing à l’ensemble des professionnels de santé pouvant prescrire ces antibiotiques. Ce même ministère assurant que les recommandations de la HAS sont en cours d’ajustement pour que les fluoroquinolones ne soient plus prescrits dans les cystites simples de l’homme comme c’est déjà prévu dans la cystite simple de la femme.

Nous voilà sauvés. Les agences de santé vont pondre quelques mails et des recommandations que quasiment personne ne va lire, et tout va continuer comme avant. Des gens vont devenir handicapés, parfois gravement, d’autres vont mourir. Le business continue…

Au 21e siècle, avec les moyens informatiques dont on dispose, il est aberrant que tous les moyens ne soient pas mis en œuvre afin d’empêcher ce genre de malversation. Mais il est vrai que le gouvernement préfère mettre l’informatiques au service de la surveillance généralisée de la population5 plutôt que prendre soins de la santé de celle-ci…

 

2 réflexions au sujet de “Primum non nocere, une belle imposture ?”

  1. Les fluoroquinolones ont en fait un effet oxydant. Les substances qui ont un effet oxydant sont celles qui contiennent : de l’oxygène, du fluor, ou du chlore.

    Là, on a du fluor et de l’oxygène. Donc, ça va oxyder l’organisme.

    Et c’est aussi pour ça que ça va détruire les bactéries dans une boite de pétris (dans le corps, ça ne leur fera rien parce que ça sera beaucoup trop dilué). C’est ce qui arrive quand on met de l’eau de javel sur des moisissures. L’ingrédient actif de l’eau de javel, c’est l’oxygène.

    Et l’oxydation assèche l’organisme. C’est pour ça que ça va avoir tendance à provoquer des ruptures de tendons ou des claquages et faiblesses musculaires. C’est qu’à cause de l’oxydation, ceux-ci perdent leur élasticité et finissent par rompre lors d’une mise en tension soudaine et un peu trop importante. Ça provoque aussi la DMLA. En diminuant les réserves d’antioxydants, ça empêche la macula de lutter contre la photo-oxydation induite par le soleil.

    En fait, les fluoroquinolones agissent de la même façon que les statines. Quand on regarde les éléments actifs, ce sont les mêmes, à savoir des oxydants. Mais, les fluoroquinolones doivent être bien plus fortement dosés que les statines, ce qui fait que les effets secondaires de ces dernières n’apparaissaient généralement qu’après des années, alors que ceux des fluoroquinolones le font après quelques semaines ou mois.

    Et c’est pareil pour de nombreux autres médicaments. Et c’est normal, la médecine n’a pas 10.000 médicaments différents en réalité. Comme tout tourne autour du carbone, de l’hydrogène, de l’oxygène (ou du chlore ou du fluor) et de l’azote, les possibilités sont très limitées.

    J’ai fait un article sur les statines. A partir de cette théorie de l’effet oxydatif, j’ai établi une liste de nombreux effets secondaires et maladies induites par ces derniers. C’est ici :

    https://www.repenser-la-medecine.com/quotidien/non-classe/les-statines-1ere-partie/

  2. Ces fluoroninolones sont très dangereux . J’ ai eu I..lox quelques jours sans raison , fatigue extrême et importants désordres dans le rythme cardiaque . Je l’ ai stoppé de moi-même sans attendre la permission, tout s’ est rétabli .
    Cette classe d’ antibiotique devrait être interdite .

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