Où l’on reparle des inhibiteurs de la PSCk9 ainsi que des effets secondaires des statines

Suite à l’étude GAUSS-3 ci-dessous où il était stipulé que jusqu’à 50 % des patients pouvaient ressentir des douleurs musculaires intolérables sous statines, je me suis dit que je devais sérieusement me pencher sur les essais cliniques des inhibiteurs de la PSCK9 (Alirocumab, Bococizumab et Evolocumab), ceux-ci étant en passe de détroner les statines pour la place de « blockbuster » ($$$$$ !). J’ai donc commencé par l’étude « ODYSSEY LONG TERM » où l’on injecte soit de l’Alirocumab, soit un placebo à des patients déjà sous statines.
Je ne vais pas détailler les résultats complets de cette étude (je peux juste que vous dire que les résultats sur la mortalité et les événements cardiovasculaires sont véritablement peu significatifs…), par contre au niveau des effets indésirables, on atteint des sommets. Jugez donc : plus de 80 % des patients ont ressentis des effets secondaires indésirables dont pratiquement 20 % ont eu des effets secondaires considérés comme sérieux, ceci dans les 2 groupes (Statines + Alirocumab vs Statines + placebo). Parmi les effets indésirables, on peut noter que 2 % ont développés un diabète et que 20 % des diabétiques ont vu une aggravation de leur diabète. En vrac on peut aussi noter entre 3 et 5 % de myalgies ainsi que plus de 4 % de problèmes neurologiques…
Tout ça pour un produit dont la HAS, dans un élan de lucidité et au vu du manque de preuves concernant l’efficacité sur les maladies cardiovasculaires, n’en a même pas autorisé le remboursement par l’Assurance maladie.