Omerta dans les labos pharmaceutiques (suite et fin)

La deuxième partie du livre, intitulée « De l’autre côté du miroir », due essentiellement au travail d’investigation de la journaliste Anne-Laure Barret1, fait un point sur deux affaires : l’une qui a sérieusement fait scandale outre-atlantique en son temps (le Vioxx), l’autre qui continue toujours à faire polémique (vaccination contre le papillomavirus avec le Gardasil).

Concernant le Vioxx, l’auteure revient sur cette affaire, responsable de la mort de plus de 60 000 personnes aux USA et qui s’est conclue par un retrait du produit en 2004, puis un procès à l’issue duquel la firme Merk a été condamnée à verser cinq milliards de dollars pour indemniser les victimes et 950 millions à l’État américain, pour « fausses déclarations sur la sécurité de son médicament aux fins d’augmenter ses ventes »2.

Par contre, en France, rien, basta, nada. À l’instar du nuage de Tchernobyl qui se serait arrêté à la frontière, les effets secondaires s’y seraient aussi cassés le nez et n’auraient entraîné aucun décès en France.

La journaliste détaille l’intense campagne de lobbying de la part des labos qu’ont subis les agences de santé ainsi que le gouvernement et les pressions exercées vis-à-vis des professeurs réfractaires à la mise sur le marché de ce produit (de vilains complotistes, à coup sûr…).

Pourtant, début 2002 en France, ce sont plus de 2,3 millions de personnes qui auront pris du Vioxx. Malgré plusieurs alertes et plusieurs décès remontés à l’Agence du médicament, rien n’est fait. Les prescriptions perdurent jusqu’au retrait mondial du médicament en 2004.

Même le ministre de la Santé de l’époque (Philippe Dousté-Blazy) n’y trouve rien à redire puisqu’il déclare en 2005 Je dis simplement que là, dans le cas particulier, aucun expert au monde n’a trouvé qu’il y avait un effet négatif. Ce qui prouve bien l’hypocrisie et la malhonnêteté de ces gens-là…

Le gouvernement en place refuse de mettre en place une commission d’enquête, se retranchant sous le fait que ce médicament avait été prescrit à un plus faible dosage en France qu’aux États-Unis, et ce pendant moins longtemps.

Les victimes françaises ont bien tenté de se faire entendre, mais le recours collectif n’existant pas en France (la fameuse class actions aux USA), les procédures s’enlisent. Les experts nommés, proches des labos, font tout pour torpiller toute tentative de procès. Les demandes d’expertises sont refusées, les agences du médicament font la sourde oreille jusqu’à atteindre le délai d’expiration de 10 ans après le retrait de commercialisation du Vioxx, date au-delà de laquelle plus aucun recours ne peut plus être tenté.

Et c’est tant pis pour tous ceux qui ont eu à souffrir à cause de ce médicament et qui en souffrent encore. Dans le jargon militaire, ces gens font partie de ce qu’ils appellent pudiquement « des dommages collatéraux », autrement dit des personnes qui n’ont rien demandé (et surtout pas de mourir…) et que l’on sacrifie pour satisfaire les égos de quelques dirigeants ainsi que les appétits financiers des marchants d’armes et de leurs actionnaires. Sauf que dans le cas présent les labos pharmaceutiques ont remplacés les marchands d’armes…

La deuxième affaire concerne ce que l’auteure appelle le vrai-faux miracle du Gardasil. Car c’est bien d’un miracle (dixit les labos et les grands spécialistes pétris de conflits d’intérêts…) dont il s’agit. Sauf que la réalité est loin d’être aussi idyllique.

La journaliste évoque, là aussi, l’intense campagne de lobbying de la part des labos auprès des instances gouvernementales (y compris au niveau de l’UE), les basses manœuvres en coulisses de la part des USA afin de favoriser la vaccination : Hillary Clinton écrivant en novembre 2005 au secrétaire d’Etat à la Santé pour lui demander d’approuver au plus vite le Gardasil ou encore l’ex-ministre des Affaires étrangères Madeleine Albright allant jusqu’à se déplacer en Roumanie pour encourager la signature d’un contrat avec MSD, les experts de la santé grassement rémunérés par les labos pour divulguer la bonne parole, les associations de patients, elles aussi, grassement rémunérées par ces mêmes labos dans le but de convaincre les réticents, matraquage publicitaire (alors que normalement toute publicité pour un médicament est interdite en France)…

Il faut savoir que le cancer du col de l’utérus concerne annuellement environ 3 000 femmes et cause environ 1 000 décès en France, mais ce chiffre pourrait être largement diminué si toutes les femmes en âge d’être suivies se faisait contrôler par un simple frottis. Hélas, moins de 60  % de celles-ci font ce test régulièrement.

Une fois de plus, une pratique qui ne coûte quasiment rien, se révèle extrêmement efficace et sans effets secondaires laisse la place à vaccin dont l’efficacité de 90 % exprimée en pourcentage relatif est mensongère et exagère de beaucoup la piètre réalité (tiens, ça me rappelle un autre vaccin…), dont le prix à 115 euros la dose ne dispense pas d’un suivi régulier par frottis (on se demande bien pourquoi, si le vaccin est efficace…) et dont les effets secondaires ne sont pas négligeables, voire très graves (SEP, Guillain-Barré) pour certaines adolescentes dont la vie est définitivement brisée.

À ce propos, une étude américaine fait état de 5 fois plus de décès dans le groupe vacciné3

Parmi les blogs que je surveille, de nombreux médecins ont aussi émis des réserves à l’encontre de ce vaccin : Martin Winckler4, JC Grange5, Claudina Michal-Teitelbaum6 , l’AIMSIB7 et il y en a sûrement bien d’autres.
Je vous conseille aussi la lecture de ce document qui explique pourquoi un appel paru dans la presse de la part 50 médecins en faveur de cette vaccination est totalement biaisé par les conflits d’intérêt de ces mêmes médecins8, rendant cet appel plus proche d’une publicité déguisée que de la véritable prise de position scientifique.

Omerta dans les labos pharmaceutiques

 

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