Afin de faire un peu plus sérieux, j’ai utilisé cette fois-ci les pourcentages absolus concernant l’efficacité des statines versus effets secondaires. J’ai toujours pris comme référence l’étude JUPITER qui fut considérée, je me permets de le rappeler, comme un franc succès par tous les cardiologues malgré de nombreux biais, omissions et mensonges. Celle-ci présentait des résultats en pourcentages relatifs extraordinaires mais qui, hélas, présentés en pourcentages absolus sont tout simplement ridicules : nous sommes passés de 43 % de réduction du critère principal à un modeste 1,22 % sur 1,9 année en ce qui concerne le critère principal (critère composite fourre-tout comprenant diverses pathologies), de 24 % à 0,07 % toujours sur 1,9 année en ce qui concerne les décès de causes cardiovasculaires et pour finir de 19 % à 0,51 % pour les décès toutes causes (toujours sur 1,9 année).
Les valeurs n’ayant pas la même signification sur des durées différentes (2 % sur 1 an n’est pas tout à fait pareil que 2 % sur 10 ans…), j’ai donc annualisé les pourcentages totaux des diverses études cliniques afin de pourvoir comparer les résultats.
Par contre, ce fut extrêmement compliqué de récupérer des données facilement traitables sur les effets secondaires.
En effet, les études cliniques des statines ne fournissent souvent que peu ou pas de chiffres sur les effets secondaires. En outre une sélection draconienne des patients suivie d’une phase de « run-in » pendant laquelle tous les patients sous mis sous statines et à l’issue de laquelle sont exclus tous ceux réagissant peu ou mal à celles-ci font que les données des effets secondaires sont toujours bien en dessous de la réalité, quand ils ne sont pas carrément minorés (bidonnés ?) afin de ne pas porter préjudice à des résultats peu concluants.
Ne pouvant me fier à ces études cliniques, il ne me restait que les études traitant spécifiquement des effets secondaires dus aux statines mais celle-ci étant bien souvent des études d’observation, les résultats sont généralement exprimés en Odd-Ratio1. Il m’a donc fallu sérieusement fouiller parmi les études afin de réussir, pour certaines, à en extraire des pourcentages absolus.
En ce qui concerne les résultats, là non plus je ne doute pas un instant que les esprits chagrins y trouveront certainement à redire, mais le jour où les labos feront preuve d’une totale transparence dans leurs essais cliniques, on pourra en discuter ! Je me permets de rappeler que les médicaments sont mis sur le marché uniquement sur la base des seules données fournies par les labos, celle-ci n’étant pas rendues publiques et, de fait, invérifiables (secret industriel oblige…). N’oublions pas non plus que même encore actuellement, les industries falsifient des études afin de prouver que leurs produits ne sont pas nocifs, telle l’industrie du tabac2, l’industrie du sucre3, sans oublier l’omniprésent Monsanto (maintenant Bayer)4. On peut aussi évoquer le cas des implants mis sur le marché sans qu’aucune étude sérieuse n’ait été fournie5 ou cette même étude JUPITER citée ci-dessus et dont l’augmentation de l’effet diabétogène des statines a été totalement passée sous silence lors de sa conclusion pour n’être révélé par des scientifiques indépendants que 8 années après la fin de l’étude6…
Alors, allons-y pour les résultats exprimés en pourcentages absolus…
Pourcentages absolus : efficacité statines vs effets secondaires
Concernant l’efficacité des statines (selon l’étude JUPITER), nous avons une réduction annuelle de :
Critère | Efficacité annuelle ( % absolus) | NNT annuel(a) |
Réduction du critère principal (critère composite fourre-tout…) | 0,64 % | 155 |
Réductions des décès de causes cardiovasculaires | 0,04 % | 2819 |
Réductions des décès toutes causes | 0,27 % | 376 |
(a) NNT : Number Needed to Treat, c’est-à-dire le nombre de sujet à traiter annuellement pour guérir ou pour prévenir un cas supplémentaire de la pathologie considérée. Plus le chiffre est élevé, plus il faut traiter de patients pour obtenir un résultat, à contrario plus le chiffre est petit, plus le produit est efficace.
Concernant les effets secondaires dus aux statines, nous avons une augmentation annuelle des effets secondaires de :
(b) NNH : Number Needed to Harm, c’est-à-dire le nombre de personnes qu’il faut traiter annuellement pour observer un évènement négatif (effet indésirable nuisible ou décès) consécutif à l’intervention. Plus le chiffre est petit, plus il signifie que l’apparition de l’effet secondaire est élevé ; à contrario un chiffre élevé indique qu’il faut traiter plus de personnes avant de voir apparaître l’effet secondaire et signifie donc que le produit est moins nocif.
Conclusion sur les résultats présentés en pourcentages absolus :
Comme on a pu le voir dans l’article précédent, si l’on exprime tous les résultats (efficacité des statines et augmentation des effets secondaires) en pourcentages relatifs, ces derniers sont catastrophiques et absolument pas à l’avantage des statines.
Si l’on exprime tous les résultats en pourcentages absolus, les résultats ne sont hélas pas vraiment meilleurs : vous avez plus de risques de subir un ou plusieurs effets secondaires indésirables dont certains sont très graves, voire irréversibles que d’être sauvé par les statines. N’occultons pas non plus le fait que les statines n’empêchent nullement de mourir. Si l’on se réfère par exemple à l’étude LIPID, 7,34 % des patients sous statines sont quand même décédé d’origine cardiovasculaire malgré la prise de celles-ci à la dose la plus haute élevée (et avec une réduction annuelle de ces mêmes décès de seulement 0,37 %, soit un NNT de 267…)
Quant à la conclusion affirmée par les instances cardiologiques (par ailleurs toutes largement financées par les industries pharmaceutiques…) que le ratio bénéfice/risque des statines est largement en faveur de celles-ci, je laisse au lecteur le soin de conclure, suite au tableau ci-dessus, de la pertinence de celle-ci…
1 Wikipedia : Odds ratio
2 Pourquoi Docteur : Tabac : les cigarettiers auraient falsifié les tests sur les goudrons et la nicotine
3 LCI : Etudes truquées, résultats falsifiés… : comment les dangers du sucre ont été masqués par les lobbys
4 Le Monde : « Monsanto papers », désinformation organisée autour du glyphosate
5 France Culture : Implants : une réglementation laxiste
6 Thierry Souccar Editions : Un effet indésirable des statines : le diabète
7 Vu le peu d’efficacité à la base du vaccin, il ne doit plus rester grand choses… Plus d’information sur La grippe et le vaccin antigrippal(ou l’art de manipuler l’opinion afin de vendre un vaccin totalement inutile…)
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