Les statines rendent fou…

J’adore ce titre !

Plus sérieusement, je suis tombé sur un article récent qui, non seulement démonte le mythe du cholestérol qui tue, mais établi aussi un lien entre l’augmentation de consommation des statines et l’épidémie de perte de mémoire, de démence et de maladie d’Alzheimer qui sévit actuellement aux États-Unis¹. Oui, je sais ; relation ne veut pas dire causalité, mais non seulement la corrélation est troublante, mais de nombreuses autres études ont aussi rapporté ce type d’effets secondaires associés aux statines, à savoir la perte de mémoire, la dépression, la suicidalité, l’agressivité, le comportement antisocial ainsi que des troubles du sommeil. Jusqu’à présent, j’ai relevé 21 études relatant des problèmes psychiatriques dus à celles-ci², mais il doit bien certainement en exister d’autres.

Ces troubles ne représentent pas la majorité des cas d’effets secondaires des statines, mais leur nombre est hélas de plus en plus important pour que ceux-ci soient (devraient être…) sérieusement pris en compte. Une étude norvégienne à extrait les troubles psychiatriques (agression, nervosité, dépression, anxiété, troubles du sommeil et impuissance) de leur base de données relative aux effets secondaires et ces derniers représentaient 15 % des réactions aux statines³.

D’après la base de donnée italienne des effets secondaires, les cinq événements psychiatriques les plus fréquemment signalés en association avec les statines sont l’insomnie, la somnolence, l’agitation, la confusion et les hallucinations⁴. Selon ces mêmes données, les évènements psychiatriques associés aux statines (à part l’insomnie) ne seraient pas plus fréquents que tous les autres médicaments réunis, ce qui reste très ambigu, car tout dépend ce que sous-entendent tous les autres médicaments réunis, et de quels médicaments s’agit-il ? Lorsque l’on connaît les dégâts causés par certains psychotropes, il y a de quoi être inquiet…
Hélas, ce problème est négligé et bien souvent totalement occulté par l’ensemble du corps médical.

Une étude, dont l’un des auteurs se trouve être Beatrice Golomb (une référence quant aux effets secondaires des statines), s’est penché sur 12 cas de modification de comportement suite à la prise de statines afin de savoir si ceux-ci étaient réellement dus à ces dernières⁵. Aucun cas n’a été éliminé et la causalité avec la prise de statines va de probable à certaine ; lorsque l’on constate que 3 cas se sont terminés par un suicide, il y a de quoi être inquiet concernant un produit qui, selon les instances médicales, n’a aucun effet secondaire. Ou encore, pour rappeler une étude dont j’ai parlé récemment, un produit dont les effets secondaires seraient soi-disant imaginaires⁶…

Personnellement, lorsque j’ai fait ma déclaration d’effets indésirables causés par les statines à l’organisme de pharmacovigilance, seuls ont été retenus l’allergie cutanée généralisée et la fatigue. L’état dépressif et l’agressivité n’ont pas été retenus, ces deux effets secondaires n’étant pas répertoriés⁷…