Les IPP accroissent considérablement la gravité des infections à la COVID-19

L’étude « Severe clinical outcomes of COVID-19 associated with proton pump inhibitors : a nationwide cohort study with propensity score matching » a cherché à savoir si les Inhibiteurs de la Pompe à Proton pouvaient être nocifs en ce qui concerne le risque d’infection par le coronavirus 2.

Pour ce faire, les auteurs de l’étude ont suivi 132 316 patients âgés de plus de 18 ans qui ont été testés pour le SRAS-CoV-2 entre le 1er janvier et le 15 mai 2020. Les critères d’évaluation étaient la positivité du SRAS-CoV-2 (primaire) et les résultats cliniques sévères du COVID-19 (secondaire : unité de soins, administration de ventilation invasive ou décès).

Parmi les patients atteints de COVID-19 confirmé, l’utilisation actuelle des IPP conférait un risque 79 % plus élevé de résultats cliniques graves du COVID-19, tandis que la relation avec l’utilisation antérieure des IPP restait insignifiante. L’utilisation actuelle des IPP commençant au cours des 30 jours précédents était associée à un risque accru de 90 % de résultats cliniques graves du COVID-19.

Les IPP sont systématiquement associés à une double agrégation antiplaquettaire suite à un infarctus ou à une pose de stents, voire sur prescrit auprès de patients qui pourraient très bien s’en passer. L’ajout de cette pierre à l’édifice des effets secondaires inquiétants et dangereux déjà répertoriés des IPP1 doit encourager quiconque prend ce genre de produit à faire le point immédiatement avec son médecin en vue d’envisager sa suppression.

 

 

1 Maladies cardiovasculaires, cholestérol et statines : Les inhibiteurs de la pompe à proton (I.P.P.)