Les entreprises pharmaceutiques et la corruption

Dans mon billet précédent1, je faisais état, à travers le film « Une affaire de principes », de la corruption qui sévit au sein de l’Union européenne, tout en laissant entendre que les industries pharmaceutiques n’étaient pas en reste.

Ce que confirme cette étude2 qui a recensé tous les cas de pénalités financières relevées auprès du ministère américain de la Justice, la Securities and Exchange Commission, l’Agence américaine de protection de l’environnement et le procureur général des États entre janvier 2003 et décembre 2016.

Parmi les 26 entreprises de cet échantillon, 22 (85 %) avaient eu des sanctions financières pour des activités illégales.

La valeur totale en dollars des pénalités financières s’est élevée à 33 milliards de dollars pour la période 2003-2016. Onze entreprises dont les pénalités financières dépassent 1 milliard de dollars en dollars corrigés de l’inflation ont représenté 28,8 milliards de dollars (88 %) du total des pénalités. Les entreprises sur lesquelles les pénalités sont les plus élevées en pourcentage des recettes (soit plus de 1 %) étaient Schering-Plough, GlaxoSmithKline, Allergan et Wyeth ; Les entreprises les plus variées dans les types d’activités illégales impliquant des sanctions étaient GlaxoSmithKline, Bristol Myers Squibb et Merck ; Les types d’activités illégales les plus courants impliquant des sanctions étaient les infractions aux prix, la commercialisation hors AMM et les pots-de-vin.

Ces chiffres ne représentent que l’activité pendant la période 2003-2016, n’incluent pas les règlements à l’amiable (pratiques pour éviter un procès…) et ne comprennent pas les actions entreprises hors des États-Unis.

Sinon, vous pouvez avoir une liste un peu plus complète (mais hélas loin d’être exhaustive !) des nombreux procès perdus par les industries pharmaceutiques par ici : La guerre des labos pharmaceutiques contre notre santé.

On peut aussi évoquer Sanofi qui vient juste d’être condamné pour la deuxième fois en France pour  » Manquement à son obligation de vigilance et à son obligation d’information  » concernant l’affaire de la Dépakine3.

Il est tellement compliqué de porter plainte contre un labo en France que ceci mérite d’être signalé…

 

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