La Dépakine : nouveau scandale en perpective !

Ça ne concerne pas le domaine cardiologique, mais démontre une fois de plus les dérives du système. Sanofi commercialise depuis une trentaine d’années la Dépakine, prescrite contre l’épilepsie. Or celui-ci peut entraîner de graves malformations chez le fœtus (malformations physiques : 10%, retard intellectuel : 30 à 40%) lorsqu’il est prescrit à une femme enceinte.
Jusqu’en 2000, la notice à destination des patients indique qu’en cas de grossesse ou d’allaitement, il convient de consulter son médecin, mais elle n’évoque pas les risques encourus par le fœtus. Ce n’est qu’en 2006 qu’elle déconseille pour la première fois l’utilisation de la Dépakine chez la femme enceinte, sans pour autant mentionner les risques de malformation et de troubles du développement. Ils étaient pourtant connus dans la littérature scientifique depuis 1982 pour les premiers et 1994 pour les seconds.
Donc Novartis qui fabrique et commercialise la Dépakine ne savait pas, les agence de sûreté sanitaire ne savaient pas, les médecins qui ont continués à le prescrire ne savaient pas, les pharmaciens qui ont continués à délivrer les prescriptions ne savaient et bien évidemment les patientes en bout de chaîne qui faisait confiance à tout ce beau monde et se retrouve à gérer au quotidien les conséquences de ce scandale ne savaient pas non plus…