Je te fous des coups de marteaux sur la tronche, je te pique ton fric et après je te fourgue de l’aspirine…

L’obésité est un problème de santé majeur dans la plupart des pays, à tel point que l’OMS la considère comme un fléau mondial. C’est un fait reconnu et les causes en sont multiples : on y trouve principalement la sédentarité, mais aussi une alimentation excessive, trop calorique et déséquilibrée ; ce dernier point étant largement favorisé par les industries agroalimentaires qui se chargent non seulement de commercialiser des produits dont les mauvaises qualités nutritionnelles favorisent la prise de poids (le fameux trop gras, trop sucré, trop salé…) mais aussi de promouvoir cette « junk-food » auprès des enfants et des adolescents, tout ceci avec la complicité et sous l’œil bienveillant des gouvernements successifs. En effet, les publicités pour ces produits ont largement envahi le petit écran ou les panneaux publicitaires sans qu’aucun gouvernement n’ait été capable d’interdire cette pratique, contrairement à ce qui s’est fait avec le tabac et l’alcool.

Il est vrai que l’industrie agroalimentaire pesant, ne serait-ce qu’en France (2018), 180 milliards d’euros de chiffre d’affaires1 ; aucun gouvernement, quelle que soit son orientation politique, ne prendra le risque de se fâcher avec une telle manne financière ; d’autant que l’obésité, étant elle-même un business comme un autre, commence aussi à rapporter beaucoup d’argent (3,6 milliards d’euros de CA2…).

Comme pour beaucoup d’autres causes, il existe en France de nombreuses associations ou programmes censés aider à combattre ce fléau. Un de ceux-ci, le programme VIF3 (rattaché à l’association FLVS) est chargé, je cite : (Vivons en Forme) mobilise les collectivités et les acteurs de proximité autour d’un objectif : accompagner les familles vers des comportements plus favorables à la santé et à la forme.

Ce programme soutient les objectifs suivants :

  • Garantir la santé et le bien-être de tous
  • Prévenir le surpoids et l’obésité chez l’enfant
  • Contribuer à réduire les inégalités sociales de santé en matière d’alimentation et d’activité physique

Jusque-là rien à redire, je dirais même que leurs intentions sont louables.

À un léger détail près : lorsque l’on regarde les partenaires de ce programme, on y trouve principalement :

  • Ferrero : qui déclare (mode « faux-cul /on ») : Ferrero France s’inscrit dans une véritable démarche de responsabilité sociétale, en s’engageant auprès des pouvoirs publics, des experts scientifiques et de la société civile dans leurs actions visant à lutter contre l’obésité et réduire la fracture nutritionnelle.
  • Orangina : sur un mode tout aussi faux-cul : Orangina Suntory France est attachée à promouvoir une activité et des modes de vie positifs et durables, dans le respect de l’environnement et des Hommes.
  • Nestlé : (on monte d’un cran dans le mode faux-cul…) La Fondation Nestlé France se consacre depuis sa création en 2008 à la promotion de la culture alimentaire française.

Nous avons donc les pires pourvoyeurs de malbouffe qui subventionnent un programme chargé d’éliminer l’obésité !

Un peu comme si un dealer de crack subventionnait un centre de désintoxication.

Ou encore comme si la France vendait de l’armement à l’Arabie Saoudite et aux Émirats Arabes Unis4, que ces derniers s’en servaient pour massacrer allégrement les civils Yéménites5, et que la France subventionnait en parallèle des ONG humanitaires pour qu’elles interviennent au Yémen.

Ah ? Pardon ! On me souffle dans l’oreillette que c’est exactement le cas…

Mince !

Dixit Bruno Gaccio6 :  « Avec le bénef des armes, ils construisent des hôpitaux pour ceux qui ont pris des bombes sur la tête »

 

On vit vraiment dans un monde de merde !