Il serait temps de ne plus appeler le cholestérol HDL « bon cholestérol »

C’est en résumé la conclusion de cet article de Medscape.

En effet, la majorité des études concernant des produits élevant artificiellement le niveau de cholestérol HDL ne se sont pas soldées par des résultats à la hauteur des espérances, loin de là. Si l’on prend exemple sur les inhibiteurs de CETP (Anacetrapib, Dalcetrapib, Evacetrapib, Torcetrapib), les résultats sont même carrément catastrophiques¹…

En outre, les recherches ont démontré qu’il n’y a pas qu’un seul cholestérol HDL mais que celui-ci est constitué de nombreuses particules qui ont des capacités plus ou moins élevées de transporter le cholestérol et qu’il semblerait que le nombre de particules soit plus important que le taux de cholestérol HDL en lui-même. Il est aussi prouvé que la mortalité corrélée au taux de cholestérol DHL suit une courbe en « U », c’est-à-dire que la mortalité augmente dans le cas d’un cholestérol HDL trop bas tout autant que dans celui d’un cholestérol trop haut. Les seuils de mortalité minimum communément admis étant de 40 mg/dj à 70 mg/dl pour les hommes et de 50 mg/dl à 90 mg/dl pour les femmes.²

La même courbe de mortalité en « U » que l’on retrouve d’ailleurs avec le cholestérol LDL (le « mauvais » cholestérol…), la mortalité minimum cardiovasculaire et toutes causes se situant approximativement entre 5,6 et 6,6 mmol (2,16 et 2,55 g/l) pour un homme et à 7,2 mmol (2,78 g/l) pour une femme.

En conclusion, ça fait longtemps que l’on nous mène en bateau avec le soi-disant « bon » cholestérol, alors que celui-ci ne serait pas si bon que ça ! D’ici à ce l’on s’aperçoive que finalement vouloir faire baisser le soi-disant « mauvais » cholestérol à tout prix n’est pas non plus très bon pour notre santé…

La sagesse et le bon sens prendraient-ils enfin le pas sur le profit à tout prix ?

• Medscape : HDL-C: Is It Time to Stop Calling It the ‘Good’ Cholesterol? (accès gratuit après inscription)