Est-ce qu’un jour l’industrie agroalimentaire va arrêter de sortir des conneries et le gouvernement de les approuver ?

En préambule, je me permets de citer ce que j’avais écrit dans un précédent article1 concernant les industries agroalimentaires : L’obésité est un problème de santé majeur dans la plupart des pays, à tel point que l’OMS la considère comme un fléau mondial. C’est un fait reconnu et les causes en sont multiples : on y trouve principalement la sédentarité, mais aussi une alimentation excessive, trop calorique et déséquilibrée ; ce dernier point étant largement favorisé par les industries agroalimentaires qui se chargent non seulement de commercialiser des produits dont les mauvaises qualités nutritionnelles favorisent la prise de poids (le fameux trop gras, trop sucré, trop salé…) mais aussi de promouvoir cette « junk-food » auprès des enfants et des adolescents, tout ceci avec la complicité et sous l’œil bienveillant des gouvernements successifs. En effet, les publicités pour ces produits ont largement envahi le petit écran ou les panneaux publicitaires sans qu’aucun gouvernement n’ait été capable d’interdire cette pratique, contrairement à ce qui s’est fait avec le tabac et l’alcool.

La convention citoyenne pour le climat avait voté une centaine de propositions2 (dont, hélas, beaucoup sont restées lettres mortes…). Parmi celles retenues se trouvait la proposition d’interdire tout publicité pour les produits trop gras, trop sucré, trop salé.

Or récemment, l’association Foodwwatch s’est procuré une copie d’une lettre3 envoyée à quatre ministres (Transition écologique, Économie, Culture et Alimentation, mais pas de la santé, comme quoi…) par l’ANIA, autrement dit l’Association Nationale des Industries Alimentaires représentant Nestlé, Unilever, Mondelez, Bel, Ferrero, Coca-Cola, Danone (plus de nombreuses autres…) et dans laquelle cette dernière leur demandait ne pas réglementer la publicité des produits nocifs pour la santé et favorisant l’obésité.

La santé des citoyens ne semblant pas être la priorité des gouvernements face aux grosses industries agroalimentaires, chimiques, pharmaceutiques et autres, je ne doute pas un instant que celles-ci auront droit à une oreille attentive de la part de notre gouvernement et que cette excellente proposition se verra sacrifiée sur l’autel du profit de ces mêmes industries.