D’après la ministre de la santé, les effets secondaires des médicaments ne sont pas importants s’il ne provoque pas de décès…

D’après le journal « le Monde », à propos des effets secondaires du Levothirox, madame Buzin a déclaré : « Ce sont des effets notables, mais qui ne mettent pas en danger la vie des patients ». Ça commence bien. Des effets secondaires (apparemment parfois plutôt graves) mais tant qu’il n’y a pas de mort, on s’en fiche… Quand on voit où en est l’affaire du Médiator, même avec un certain nombre de décès, l’affaire est loin d’être gagnée. À partir de combien de mort notre ministre de la santé commence à prendre en compte les effets secondaires ?

« Nous avons largement entendu les souffrances des patients. ». Les entendre, c’est bien mais les prendre en compte, se serait mieux…

« C’est une crise liée à un défaut d’information et à un défaut d’accompagnement, qu’il faut entendre ». Bien sûr. Il faut longuement expliquer aux patients que les effets secondaires sont le fruit de leur imagination. Il est notoire que tous les médicaments n’ont strictement aucun effets secondaires indésirables ! Même les statines n’en ont aucun. Les diabètes de type 2, une vue de l’esprit. Les douleurs musculaires, de la comédie. Les maladies rénales, les asthénies, la maladie de Parkinson, désolé, mais ce n’est que du pipeau.

« Mme Buzyn a donc annoncé le lancement prochain d’une mission pour mieux informer les patients sur les médicaments et apaiser le débat ». Car il y a, selon elle, « un sentiment permanent de complotisme dès lors que l’on parle du médicament, alimenté par des réseaux sociaux. ». Je ne comprends pas bien la teneur de la première phrase… On va expliquer aux patients comment lire les notices (tous les effets indésirables devraient y être inscrits), ainsi ils seront prévenus et ne pourront pas se plaindre si ceux-ci les rendent encore plus malades, ou bien leur expliquer que s’ils ressentent quelques effets secondaires, c’est qu’ils n’ont rien compris ? Quant au contenu de la deuxième phrase, Internet et les réseaux sociaux (même s’il s’y trouve beaucoup de désinformation, je le concède) font plus pour ce genre de problème que les communiqués officiels, dictés à l’oreille de nos ministres par les labos pharmaceutiques. Bien souvent, les différentes instances médicales et gouvernementales ne lèvent même pas le petit doigt lorsqu’il s’agit de dénoncer un problème de médicament et attendent que le scandale éclate pour commencer à émettre quelques (faibles) regrets.

Madame Buzin, tout le monde connaît votre proximité avec les différents labos pharmaceutiques (ce qui en fait d’ailleurs un point commun à tous les ministres de la santé…). Il serait bien que l’on est un jour un « vrai » ministre de la santé, qui prennent vraiment en compte la santé des patients, et non pas seulement les dividendes des industries pharmaceutiques.