Titre racoleur et « putaclic » d’un article paru sur Midi-Libre1, faisant référence à une étude canadienne, et qui conclu que lorsque les vaccinés ne sont pas exposés au non-vaccinés, leur risque est très bas. En revanche, lorsque tout le monde entre en contact, un nombre substantiel de personnes vaccinées est infecté. Et ce même dans le scénario où un grand nombre de personnes est vacciné.
pour finir par un grandiose Ce qui signifie que le refus du vaccin a un impact non négligeable sur la santé publique et la santé individuelle d’autrui.
.
Il est vrai qu’avec le peu d’efficacité constatée du vaccin sur un variant qui n’est à peine plus dangereux qu’un banal rhume, les nouvelles vaccinations sont à la peine et il est de bon ton d’user de tous les subterfuges pour relancer celles-ci…
Mais au fait, de quoi parle cette fameuse (fumeuse…) étude canadienne2 ?
Tout d’abord, il faut savoir que cette étude a été conduite par une personne dont les liens avec les industries pharmaceutiques produisant les vaccins sont loin d’être anodins : David Fisman a siégé à des conseils consultatifs liés aux vaccins contre la grippe et le SRAS-CoV-2 pour Seqirus, Pfizer, AstraZeneca et Sanofi-Pasteur Vaccines, et a servi d’expert juridique sur des questions liées à l’épidémiologie du COVID-19 pour la Fédération des enseignantes et enseignants de l’élémentaire de l’Ontario et l’Association des infirmières et infirmiers autorisés de l’Ontario. Il a également été scientifique bénévole au sein de la Table consultative scientifique sur le COVID-19 de l’Ontario
. Un peu comme si on demandait leurs avis à Fischer ou Delfraissy…
Ensuite, l’étude n’est pas du tout une étude randomisée en double aveugle et encore moins une étude observationnelle, mais une étude basée sur une modélisation mathématique. Ce genre de modélisation produit des résultats essentiellement dépendants des données entrées, ce qui signifie qu’en fonction des données qu’on lui fournit, on peut lui faire cracher tous les résultats que l’on souhaite. Lors du début de l’épidémie de Covid, ce genre de simulation s’est révélé être faux 9 fois sur 10, et certaines dans les grandes largeurs comme celle qui prétendait que, sans confinement strict, la Suède atteindrait plus de 70 000 morts en trois mois. Or celle-ci n’a pas confiné et après 18 mois d’épidémie, comptait moins de 15 000 décès attribués au Covid3.
Bref, toute cette étude n’est qu’un vaste panégyrique entièrement dédié à la gloire de la vaccination et tentant de prouver que si la vaccination ne progresse plus, c’est à cause d’un vaste complot cherchant à dénigrer les vaccins contre le Covid et que si la contamination progresse chez les vaccinés, ce n’est pas à cause d’un vaccin dont l’efficacité est plus que douteuse, mais uniquement à cause des non-vaccinés. À ce propos, je tiens à rappeler qu’il avait été constaté une augmentation de plus de 90 % de la contamination dans les bars et 240 % dans les boîtes de nuit pourtant soumis au pass-vaccinal, et donc uniquement avec des personnes ayant un schéma vaccinal complet4…
La conclusion vaut son pesant de cacahuètes : À l’aide d’une modélisation mathématique simple, nous avons montré que, bien que le risque associé à l’évitement de la vaccination lors d’une pandémie virulente revienne principalement à ceux qui ne sont pas vaccinés, le choix de certains individus de refuser la vaccination est susceptible d’affecter la santé et la sécurité des personnes vaccinées d’une manière disproportionnée par rapport à la fraction de personnes non vaccinées dans la population.
Bref, encore une étude de merde…
1 Midi-Libre : Covid : les non-vaccinés mettent en danger… les vaccinés, voici pourquoi
2 CMAJ : Impact of population mixing between vaccinated and unvaccinated subpopulations on infectious disease dynamics: implications for SARS-CoV-2 transmission
3 EconomieMatin : La Suède, un exemple européen raisonnable de gestion du Covid
4 Maladies cardiovasculaires, cholestérol et statines : Audition d’Alice Desbiolles, médecin de santé publique, par le sénat sur l’adéquation du passe vaccinal/évolution de l’épidémie de covid-19
donc avec chiffres français suivant
https://raw.githubusercontent.com/CovidTrackerFr/covidtracker-data/master/images/charts/france/pcr_plus_proportion_selon_statut_vaccinal.jpeg
cela revient à dire que 3877 personnes non vaccinées serait responsable de la contamination de 14044 vaccinés contaminés (+- 17000 avec les vaccinés partielles ) le contraire pourrait paraître tout aussi évident ?? et pour les 3877 non vacc combien étaient ils ( de non vacc bien entendu ) pour les contaminés 1 , 10 , 20 ????
ils y en a qui sont vraiment balaises en maths , je ne savais pas encore que le virus était différent chez un vacc et un non vacc moi qui croyais bêtement que c’était le même
donc résumons le vaccin est efficace contre le virus des vaccinés mais pas contre le virus des non vaccinés , j’ai bien compris docteur ??