Les statines ne sont pas dénuées d’effets secondaire indésirables, c’est un fait notoire. Mais depuis leur apparition sur le marché et jusqu’à encore récemment, celles-ci étaient parées de toutes les vertus, les labos concédant tout juste quelques douleurs musculaires. Et encore, uniquement juste chez certains patients trop douillets !
Il a fallu la sulfureuse étude JUPITER pour que soit mentionné les nombreux cas de diabètes dus aux statines. Régulièrement depuis, on découvre ce qui était soigneusement occulté jusqu’alors : les statines comportent de nombreux effets secondaires indésirables1 bien plus graves que quelques douleurs musculaires (entre autres : rhabdomyolyses, diabètes, myopathies, pertes de mémoires, dépression, Alzheimer ainsi que l’augmentation spectaculaire des cas SLA découverte récemment…), sans compter tous les problèmes provoqués par un niveau de cholestérol trop bas2 ; ce dernier étant un élément indispensable à la vie des cellules humaines (sans cholestérol le corps humain ne peut pas fonctionner et c’est la mort assurée…).
Pour en revenir au titre de cet article, un effet secondaire dont les labos parlent peu est la baisse de la production de testostérone due aux statines, cette dernière étant susceptible de provoquer baisse de libido, voire impuissance chez les hommes ; une étude3 faisant même état de dysfonctionnements érectiles 10 fois plus élevés chez les utilisateurs de la dose la plus faible de statines…
Cette baisse de la testostérone, d’après une nouvelle étude4, provoquerait, en plus de la baisse de la libido, un autre effet secondaire non négligeable répertorié chez les utilisateurs de statines : la gynécomastie, autrement dit une augmentation excessive des glandes mammaires chez les hommes. Celle-ci est due à un déséquilibre de la balance androgènes vs œstrogènes en faveur de ces derniers avec des symptômes pouvant être jusqu’à 38 % plus fréquents (RR) chez les utilisateurs de statines.
A tel point que les auteurs concluent par : « Étant donné le grand nombre d’hommes à qui l’on a prescrit des statines et la détresse psychosociale, l’embarras et l’inconfort physique que la gynécomastie peut causer, il est important que les cliniciens soient conscients de cet effet indésirable potentiel et qu’ils en informent les patients et en assurent un suivi.
».
Alors, messieurs, vous rependriez bien une dose de statines. Mais puisqu’on vous dit que c’est pour votre bien…
1 Maladies cardiovasculaires, cholestérol et statines : Les effets secondaires des statines
2 Maladies cardiovasculaires, cholestérol et statines : 1001 raisons de ne pas faire baisser son cholestérol à l’aide de médicaments hypocholestérolémiants
3 Scientific Research : The Ugly Side of Statins. Systemic Appraisal of the Contemporary Un-Known Unknowns
4 Medscape : Statin Medications and the Risk of Gynecomastia