Titre officiel :
The PREDIMED trial (Prevención con Dieta Mediterránea) was a parallel-group, multicenter, randomized trial
Date de publication :
04 avril 2013
Durée :
moyenne de 4,8 années
Sponsor :
- Extra-virgin olive oil (by Hojiblanca and Patrimonio Comunal Olivarero, both in Spain)
- Walnuts (by the California Walnut Commission)
- Aalmonds (by Borges, in Spain)
- Hazelnuts (by La Morella Nuts, in Spain)
Participants :
Les participants admissibles étaient des hommes (55 à 80 ans) et femmes (60 à 80 ans) avec aucune maladie cardiovasculaire à l’inscription, qui avait soit un diabète de type 2 ou au moins trois des principaux facteurs de risque suivants : tabagisme, hypertension, taux de cholestérol LDL élevé, un taux de cholestérol HDL faible, surpoids ou obésité ou antécédents familiaux de maladie cardiovasculaire prématurée.
Interventions :
- Régime méditerranéen additionné d’huile d’olive vierge extra
- Régime méditerranéen additionné de noix
- Régime pauvre en matières grasses
Sources :
NEJM – Primary Prevention of Cardiovascular Disease with a Mediterranean Diet
Quelques réflexions concernant cette étude clinique :
Cette étude était composée de 3 groupes :
- Le premier comportait un régime de type méditerranéen supplémenté en huile d’olive vierge (environ 1 litre par semaine)
- Le deuxième comportait un régime de type méditerranéen supplémenté en fruits à coques (15 g de noix, 7,5 g de noisettes et 7,5 g d’amandes)
- Le troisième comportait un régime pauvre en graisses (low-fat diet)
Aucune restriction calorique n’a été apportée, ni aucune promotion d’une quelconque activité physique.
Les participants des deux groupes de régime méditerranéen ont considérablement augmenté les portions hebdomadaires de poissons (de 0,3 portions) et légumineuses (par 0,4 portions) en comparaison avec ceux du groupe de contrôle. La consommation de poisson et viandes blanches ainsi que de fruits et légumes frais était fortement recommandée dans les 3 groupes. En outre, les participants affectés aux régimes méditerranéens supplémentés en huile d’olive extra vierge ou en noix ont considérablement augmenté leur consommation d’huile d’olive extra-vierge (à 50 et 32 g par jour, respectivement) ou de noix (0,9 et 6 portions par semaine, respectivement).
Dans les 3 groupes, les produits suivants étaient fortement déconseillés :
- Boissons sucrées (sodas)
- Pains et pâtisseries industriels, confiseries
- Produits préparés industriels (trop gras)
- Charcuteries
- Beurre, margarines et pâtes à tartiner
Les auteurs n’ont relevé aucun changement significatif d’activité physique parmi les trois groupes ni aucun effet indésirable pertinents liées au régime alimentaire.
La portée de cette étude est hélas quelque peu réduite du fait que l’on comparait 2 groupes à base de régime méditerranéen (l’un complémenté en huile d’olive et l’autre avec des fruits à coques) avec un groupe « low-fat » à base de consommation de fruits, de légumes, de poissons et de viandes blanches et dans lequel était fortement déconseillé la consommation de graisses et sucres cachés. Ce qui correspond tout simplement à la base du régime méditerranéen…
Il faut aussi noter que 40% des participants de chaque groupe prenaient simultanément des statines !
Malgré les restrictions émises ci-dessus, les résultats sont quand même éloquents : réduction notable des AVC et des infarctus pour les 2 groupes méditerranéens versus groupe contrôle « low-fat », les décès par cause cardiovasculaires ou toutes causes étant pratiquement équivalents.
De plus, comme dans l’étude de Lyon, aucune baisse du taux de cholestérol LDL n’est évoqué.
En conclusion :
Des résultats concluant dans cette étude en prévention primaire, c’est à dire sur des patients à risque mais n’ayant pas eu d’antécédents de maladies cardiovasculaires.
Je citerai les conclusions de l’étude avec laquelle je suis entièrement d’accord : Dans cet essai de prévention primaire, nous avons observé qu’un régime méditerranéen sans restriction calorique, additionné d’huile extra vierge d’olive ou de noix, a entraîné une réduction substantielle du risque d’événements cardiovasculaires majeurs chez les personnes à haut risque.
Dernière modification : 2017-11-21